Cette année, pendant les 9 jours préparatoires à la fête du Sacré Cœur, jésus m’a fait monter avec Lui au calvaire !
Par suite d’une annonce reçue par un coup de téléphone, je me suis retrouve, tout au début de ma neuvaine au Sacré Cœur, dans une tourmente violente et une indescriptible souffrance, mon cœur de maman est déchiré ! Je tombe dans les ténèbres pendant 3 jours et 3 nuits ! Mon souffle est court et je pleure sans cesse ! La peur m’a envahie et règne dans mon cœur. Rien ne me tire de ma torpeur ! Je cherche, je quémande, je crie vers le Seigneur ; « Non Seigneur je ne peux pas, c’est trop, j’en suis incapable ! je suis trop faible ! » Cette épreuve qui s’abat sur moi me semble insurmontable ! Ce qui se profile devant mes yeux me semble infranchissable et touche à ma plus grande peur dans ce monde.
J’appelle la Vierge Marie, à mon secours, je sais qu’elle est là et qu’elle sait ce que je vis ! Je la sens présente et pourtant pendant 9 jours, mon cœur va saigner et je vais être engloutie… presque incapable de remonter à la surface !
7 jours après l’annonce, pendant mon temps d’adoration du Cœur Adorable de Jésus, le mystère douloureux de l’agonie va s’offrir à moi ; cette phrase « Père éloigne de Moi cette coupe » va résonner dans mon Cœur et je m’aperçois humblement que je suis en train de mettre des conditions au Seigneur ! En effet, je suis incapable de dire « Ta volonté et non la Mienne » comme le dis Jésus ! Moi je dis : « Oui que Ta volonté soit faite dans ma vie mais pas ça, pas cette épreuve-là ! Je n’en suis pas capable ! ». Je vois Jésus dans le jardin des Oliviers en pleurs de sang. Je me souviens alors de l’ange apparu à Jésus pour le soutenir dans cette souffrance indescriptible ! Je demande alors toute petite et sans doute trop insolente au Seigneur cette grâce « s’il Te plait envoie moi un ange pour me soutenir moi aussi dans cette épreuve ! »
C’est un prêtre, qui va venir m’apporter du réconfort, dans le sacrement de réconciliation que je vais vivre juste après ce temps d’adoration. (Finalement à travers ce prêtre c’est Jésus qui va venir toucher mon Cœur.) Il me parle de la Barque où Jésus dort et la peur de apôtres ! mais cela ne me parle pas, dans mon cœur, je sais que Jésus ne dort pas qu’il est là près de moi et qu’il pleure avec moi mais bizarrement cela ne me réconforte pas ; Je ne vois pas sa Puissance et la suite de l’Histoire, le moment où il apaise la tempête ! Je suis bloquée en boucle, bien trop tournée vers moi, même si je crois que ce n’est pas pour moi que j’ai peur mais pour mon enfant ! Oui bien sur j’ai terriblement peur pour mon enfant mais pour moi aussi, je suis tétanisée, impuissante, et je pense que je vais m’écrouler !
Mais, grâce à notre discussion et à la sagesse de ce bon prêtre, j’ai réalisé que ce n’est sans doute qu’une question de volonté et que je devais choisir de faire cet acte de foi et de confiance que le Seigneur me demande, que je devais lui abandonner tout ! Cette épreuve que je vis dans ma chair, mon âme et mon esprit est un combat spirituel super violent, une épreuve de purification dont je me sens incapable …mais qu’avec la grâce de Dieu sans doute je vais pouvoir traverser.
En récitant mon acte de contrition, au moment de dire « je prends la ferme résolution avec le secours de votre sainte grâce … » je sens que ces mots sont source de grâce et qu’ils prennent profondément sens : « oui je dois faire cet acte de Foi, cet acte de confiance et décider de rester hors de l’eau, je dois croire plus encore que le Seigneur de toute chose fait Bien ! »
Vendredi, jour de cette fête si attendue pour moi, quelques minutes avant la messe, je reçois l’appel téléphonique qui doit donner des nouvelles ! Pas de bonnes nouvelles mais pas de mauvaises non plus ! Statu quo et à nouveau l’attente ! Mon cœur aurait dû s’effondrer mais sans comprendre pourquoi mon cœur s’apaise !
Les cloches sonnent, la messe s’annonce ! J’ai cherché, toute la semaine, une grande messe célébrant la fête de ce Cœur Brûlant d’Amour pour les hommes, à l’endroit où je suis ce jour-là, mais rien ; Je me suis donc résolue à vivre une messe de semaine dans une église que j’aime énormément où le Sacré Cœur est représenté abondamment mais où il n’y a pas de dévotion communautaire particulière affichée au Sacré Cœur de Jésus !
Comme je me trompe et comme Dieu est bon ! Jésus m’a réservé un cadeau ! Un prêtre étranger à la paroisse arrive en trombe et annonce une messe votive au Sacré Cœur dans cette église qui se révèle être une basilique du Sacré Cœur (la seule du département) et où sont mis à l’honneur bien sûr le Cœur Sacré de Jésus, la Vierge Marie mais aussi sainte Marguerite Marie et Marie Madeleine ! Comme ma joie est grande alors d’être avec Marie et ces saintes femmes ! L’homélie me réjouit ! Dieu m’offre encore un énorme cadeau ! Il sait que Marie Madeleine l’Amoureuse du Cœur de Jésus, l’Apôtre des apôtres m’a choisie, qu’elle s’est attachée à Moi, qu’elle me guide et me soutient même si moi, souvent je l’oublie ! Là encore elle se rappelle à moi et vient me tenir la main ! Je n’en suis tellement pas digne pourtant !
Mon cœur s’ouvre alors à la grâce et je suis en paix ! La neuvaine est finie, cette belle fête du Sacré Cœur la couronne !
Le combat est rude mais je ne suis pas seule … Le soleil est là, à la sortie de la messe comme un signe !
Et dimanche alors en prière pendant la messe, tout s’éclaire, une révélation m’est faite, cette année, le Seigneur m’a emmené avec lui sur le chemin de Son calvaire, moi le petit vermisseau, insolent et rebelle ! Il m’a fait marcher avec Marie sa Sainte Mère et avec Marie Madeleine sur cette Via Dolorosa… Il a voulu que je vive dans ma chair cette peur, cette douleur qu’a dû vivre Marie en voyant son Fils unique et tellement aimé, aller à la mort, mais sans doute aussi cette souffrance de Marie Madeleine impuissante et implorante, en voyant son « Rabouni » marcher vers le Golgotha ! Il a voulu que je m’associe à ces souffrances « pour de vrai » et pas qu’en paroles ! tellement dur !!
Aujourd’hui je me rends compte que j’aurais dû être plus comme cette femme étrangère qui demande avec insistance et foi la guérison de sa fille à Jésus … qui pleure, crie et quémande pour sa fille comme les petits chiens les miettes sous la table … au lieu de juste pleurer sur mon sort et mon incapacité à le vivre ! Mais tout était bloqué en moi, je priais, je pleurais ! Je rends grâce à Dieu de me montrer que je suis si petite que ma Foi n’est pas si grande et que ma confiance est si faible, Il me révèle ainsi le vrai chemin de repentance et le véritable chemin de la confiance et de l’abandon aussi rude soit-il ! Il m’offre ainsi la possibilité de me jeter dans ses bras pour me relever ! Quelle grâce !
Voilà dire « Que Ta volonté soit faite, Seigneur ! » tous les jours ou très souvent, frères et sœurs, engage profondément nos vies, nos cœurs, nos âmes et nos esprits, le répéter ne nous laisse pas indifférents et peut ne pas nous laisser identiques, soyez-en certains ! Mais c’est bien pour la Gloire de Dieu ça aussi soyons en surs !
Le Seigneur m’avait fait plonger, il y a quelques années dans son Cœur Fournaise d’Amour qui ne brûle pas, où le temps ne compte plus, où tout est doux et où tout n’est qu’Amour et douceur et volupté ! Un bonheur, une extase qui a changé ma vie et ouvert mon cœur à celui de Jésus de manière indélébile !
Cette année, Il m’a fait plonger dans l’amertume, la haine, la colère, la peur, l’ingratitude et tout le feu ardent et brûlant des imperfections de nos vies pour que je vive et comprenne sa douleur et sa souffrance face aux choix du Non-Amour des Hommes !
Si loin d’avoir pu ressentir tout ce qu’Il ressent sans cesse, cette expérience (qui n’est pas finie) ne peux que m’amener à ma toute petite échelle, à compatir avec plus de force, d’amour et de tendresse, à sa souffrance et à son agonie infinie et à vouloir encore plus le consoler et à réparer.
Loué soit le Cœur de Jésus pour son immense Miséricorde ! Grand est son amour pour chacun de nous aussi petits et incapables sommes-nous.
Notre Dame ne nous le dit « Rien n’est impossible à Dieu » Rien !
Soyons en surs, Dieu est là toujours présent, même si nous sommes bloqués et incapables, si nous continuons à croire en Lui, Il ne nous lâchera pas la main !
Il nous enverra sa Mère et des compagnons de route connus ou inconnus Saints du Ciel ou de la Terre pour nous guider et nous soutenir !
Confions-nous aussi les uns les autres et soutenons-nous dans la prière, certains de l’Amour infini de notre Dieu, le Roi de Rois, pour nous et pour le Monde.
Loués soient les saints Cœurs de Jésus, Marie et Joseph, qu’ils soient bénis et qu’ils nous bénissent tous !
Marie ma Mère, ma Confiance, mon Espérance et mon Salut, priez sans cesse pour nous qui avons recours à vous et répandez l’effet de grâce de votre Flamme d’Amour sur nous tous, sur toute l’Humanité maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
Lise Emmanuelle, mystique française en communion avec l’Ordre Romain de Marie Reine de France
L'Espérance en Marie 
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