Apparition à la Salette

LieuDans la campagne, à la Salette
Nombre d’apparitions1
Date19 septembre 1846
Message principal-Respecter le dimanche comme jour du Seigneur, jour non travaillé
-Cesser les jurons contre le Ciel, ils offensent gravement le Christ
-Faire son carême, plutôt que d’aller à la boucherie comme des chiens
-Prier un pater et un ave maria matin et soir quand on ne peut pas faire plus
-Les hommes ne se soumettent pas au Ciel et Notre Dame a grande peine à retenir la main de son Fils qui nous châtierait.
-Les récoltes se gâtent à cause de notre manque de foi
VoyantsMélanie Calvat et Maximin Giraud
SecretsUn secret a été confié à chaque enfant. Plusieurs versions existent, et par opposition idéologique des évêques ont étouffé la portée réelle des secrets. Il existe donc une version courte présentée comme officielle et une version longue alternative.
Le texte long de Mélanie annonce tout à la fois des destructions terribles, une persécution de l’Église, un attentat contre le pape, une conversion générale, le retour de la monarchie en France, puis une apostasie, la venue de l’Antéchrist et la fin des temps.
Le texte rédigé par Maximin est plus court que celui rédigé par Mélanie et reste de la même substance. Il a en outre reçu une mission importante à réaliser.
Inscription dans l’Histoire-Maladie de la pomme de terre en 1846 dans toute l’Europe crée des difficultés économiques. Les campagnes sont pauvres et les enfants doivent travailler pour gagner du pain.
-La piété disparaît, dérisions, mépris et profanations entourent la population. La monarchie de Juillet qui tombe en 1848 par une grande révolution et laisse la place à Napoléon III, d’abord en république puis en Empire. Le catholicisme devient libéral malgré la « recharge sacrale » que les évêques ont mis au point, ce qui menace la foi authentique recadrée dans le syllabus de Pie IX.
Réalisation des demandes-Respecter le dimanche comme jour du Seigneur, jour non travaillé –> Non réalisé
-Cesser les jurons contre le Ciel, ils offensent gravement le Christ –> Non réalisé
-Faire son carême, plutôt que d’aller à la boucherie comme des chiens –> Non réalisé
-Prier un pater et un ave maria matin et soir quand on ne peut pas faire plus –> Invitation à chacun
Reconnaissance de l’EgliseDécret de reconnaissance de super-naturalité en 1851 par Mgr Philippe de Bruillard
Miracle obtenu par Saint Jean Marie Vianney en invoquant l’intercession de Notre Dame de la Salette.
Nombreuses disputes pour ne pas reconnaître les secrets dans leur portée royaliste de la part de certains clercs.
  1. Récit de l’apparition
  2. Secrets des deux enfants
  3. Secret de Mélanie
  4. Secret de Maximin
    1. Version courte
    2. Témoignage sur la mission de Maximin
    3. Sens de la visite à Frohsdorf
  5. Références:

Récit de l’apparition

D’après le site du sanctuaire Notre Dame de la Salette, de la conférence des évêques de France

“Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle.”

“Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si fort et si pesant que je ne puis plus le maintenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. Pour vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres.

Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils.

Et aussi, ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils.

Si la récolte se gâte, ce n’est rien qu’à cause de vous autres. Je vous l’avais fait voir l’an dernier par les pommes de terre, vous n’en avez pas fait cas. C’est au contraire : quand vous en trouviez des pommes de terre gâtées, vous juriez, vous mettiez le nom de mon Fils au milieu. Elles vont continuer, et cette année, pour la Noël, il n’y en aura plus.”

(Jusqu’ici la Belle Dame a parlé en français. Elle prévient une question de Mélanie et termine son discours en patois.)

“Vous ne comprenez pas, mes enfants ! Je vais vous le dire autrement. Si la recolta se gasta…
Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront et ce qui viendra tombera tout en poussière quand on le battra. Il viendra une grande famine.

Avant que la famine vienne, les petits enfants au-dessous de 7 ans prendront un tremblement et mourront entre les mains des personnes qui les tiendront.
Les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront vides, les raisins pourriront.”

(A ce moment Mélanie voit que la Belle Dame dit quelques mots à Maximin, mais elle n’entend pas. Puis c’est au tour de Maximin de comprendre qu’elle dit quelques mots à Mélanie qu’il n’entend pas non plus. Puis elle poursuit. Il s’agit ici des secrets qui sont confiés)

“S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé et les pommes de terre seront ensemencées par les terres.

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Faites-vous bien votre prière, mes enfants ?”
Pas guère, Madame.
Ah ! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin, ne diriez-vous seulement qu’un « Notre Père » et un « Je vous salue ». Et quand vous pourrez mieux faire, dites-en davantage.
L’été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la Messe. Les autres travaillent le dimanche tout l’été, et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la Messe que pour se moquer de la religion.
Le Carême, ils vont à la boucherie, comme les chiens.
N’avez-vous point vu de blé gâté, mes enfants ?”

Non Madame !
Mais vous, Maximin, mon enfant, vous devez bien en avoir vu une fois, au Coin, avec votre père. Le maître du champ dit à votre père de venir voir son blé gâté. Vous y êtes allés. Votre père prit deux ou trois épis dans sa main, les froissa et ils tombèrent tous en poussière. En vous en retournant, quand vous n’étiez plus qu’à une demi-heure de Corps, votre père vous donna un morceau de pain en vous disant : « Tiens, mon petit, mange encore du pain cette année, car je ne sais pas qui va en manger l’an qui vient si le blé continue comme ça ».
Ah ! Oui, Madame. Je m’en rappelle à présent. Je ne m’en rappelais pas tout à l’heure.

“Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple !
Allons, mes enfants, faites-le bien passer à tout mon peuple !”

Secrets des deux enfants

Ces secrets non donnés dans le récit de l’apparition sont discutés.

Les prêtres et évêques qui se sont penchés sur la question n’ont pas tous été d’accord. Avant d’envoyer ses deux chanoines à Rome, Mgr de Bruillard prit connaissance du contenu du secret et pleura ; le Bienheureux Pie IX quant à lui a blêmi puis rappelé combien l’Eglise était militante :

« J’en suis le capitaine… L’indifférence chrétienne lui est plus dommageable que la persécution ouverte ».

Pape Pie IX à Mgr de Bruillard

Ces secrets ont donc une importance capitale pour que cela ait valu une telle réaction du pape.

Secret de Mélanie

Le secret de Mélanie a été étouffé par l’évêque Mgr Fava pendant une longue période contre l’avis du pape Pie IX. Il a donné lieu à de nombreuses controverses et en 2023, les versions usuellement transmises sont des versions courtes qui auraient été transmises au pape dans les jours suivant les apparitions. Mais Mélanie Calvat conteste avoir donné des versions différentes et demande que cette accusation de falsification lui soit prouvée dans un entretien avec Mère Saint Jean à Corps, le 22 janvier 1885. La version longue a reçu l’imprimatur et la validation de la Curie, ce qui signifie que cette version est sans doute l’authentique. Cependant, il est possible aussi que la version reçue par Mélanie soit réellement la version courte en 1846, qui sera complétée par le Ciel par la suite, comme nous savons que Mélanie a continué à s’entretenir avec Notre Dame. Dans cette hypothèse, personne n’a menti. Voici la version longue:

Ecrit et daté par Mélanie à Castellamare, le 21 novembre 1878
Nihil obstat et Imprimatur Datum Lycii ex Curia Episcopi, die 15 nov. 1879.

« Mélanie, ce que je vais vous dire maintenant ne sera pas toujours secret ; vous pourrez le publier en 1858. Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leurs irrévérences et leur impiété à célébrer les Saints Mystères, par l’amour de l’argent, l’amour de l’honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d’impureté. Oui, les prêtres demandent vengeance, et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres et aux personnes consacrées à Dieu, lesquelles, par leurs infidélités et leur mauvaise vie, crucifient de nouveau mon Fils ! Les péchés des personnes consacrées à Dieu crient vers le Ciel et appellent vengeance, et voilà que la vengeance est à leurs portes, car il ne se trouve plus personne pour implorer miséricorde et pardon pour le peuple ; il n’y a plus d’âmes généreuses, il n’y a plus personne digne d’offrir la Victime sans tache à l’Éternel en faveur du monde. Dieu va frapper d’une manière sans exemple. Malheur aux habitants de la terre ! Dieu va épuiser sa colère, et personne ne pourra se soustraire à tant de maux réunis. Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr.

Dieu permettra au vieux serpent de mettre des divisions parmi les régnants, dans toutes les sociétés et dans toutes les familles ; on souffrira des peines physiques et morales : Dieu abandonnera les hommes à eux-mêmes et enverra des châtiments qui se succéderont pendant plus de trente-cinq ans. La société est à la veille des fléaux les plus terribles et des plus grands événements ; on doit s’attendre à être gouverné par une verge de fer et à boire le calice de la colère divine.
Que le Vicaire de mon Fils, le Souverain Pontife Pie IX, ne sorte plus de Rome après l’année 1859 ; mais qu’il soit ferme et généreux, qu’il combatte avec les armes de la foi et de l’amour ; je serai avec lui. Qu’il se méfie de Napoléon, son cœur est double, et quand il voudra être à la fois pape et empereur, bientôt Dieu se retirera de lui ; il est cet aigle qui, voulant toujours s’élever, tombera sur l’épée dont il voulait se servir pour obliger les peuples à se faire élever.
L’Italie sera punie de son ambition en voulant secouer le joug du Seigneur ; aussi, elle sera livrée à la guerre ; le sang coulera de tous les côtés ; les églises seront fermées ou profanées. Les prêtres, les religieux seront chassés ; on les fera mourir, et mourir d’une mort cruelle. Plusieurs abandonneront la foi, et le nombre des prêtres et des religieux qui se sépareront de la vraie religion sera grand ; parmi ces personnes, il se trouvera même des évêques.
Que le Pape se tienne en garde contre les faiseurs de miracles, car le temps est venu que les prodiges les plus étonnants auront lieu sur la terre et dans les airs.
En l’année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l’Enfer ; ils aboliront la foi peu à peu et même dans les personnes consacrées à Dieu ; ils les aveugleront d’une telle manière, qu’à moins d’une grâce particulière, ces personnes prendront l’esprit de ces mauvais anges ; plusieurs maisons religieuses perdront entièrement la foi et perdront beaucoup d’âmes.

Les mauvais livres abonderont sur la terre et les esprits de ténèbres répandront partout un relâchement universel pour tout ce qui regarde le service de Dieu ; ils auront un très grand pouvoir sur la nature ; il y aura des églises pour servir ces esprits. Des personnes seront transportées d’un lieu à un autre par ces esprits mauvais, et même des prêtres, parce qu’ils ne seront pas conduits par le bon esprit de l’Évangile, qui est un esprit d’humilité de charité et de zèle pour la gloire de Dieu. On fera ressusciter des morts et des justes (c’est à dire que ces morts prendront la figure des âmes justes qui avaient vécu sur la terre, afin de mieux séduire les hommes ; ces soi-disant morts ressuscités, qui ne seront autre chose que le démon sous ces figures, prêcheront un autre Évangile, contraire à celui du vrai Jésus-Christ, niant l’existence du Ciel, soit encore les âmes des damnés. Toutes ces âmes paraîtront comme unies à leurs corps).

Il y aura en tous lieux des prodiges extraordinaires, parce que la vraie foi s’est éteinte et que la fausse lumière éclaire le monde. Malheur aux Princes de l’Église, qui ne seront occupé qu’à entasser richesses sur richesses, qu’à sauvegarder leur autorité et à dominer avec orgueil !
Le Vicaire de mon Fils aura beaucoup à souffrir, parce que, pour un temps l’Église sera livrée à de grandes persécutions ; ce sera le temps des ténèbres ; l’Église aura une crise affreuse. La Sainte Foi de Dieu étant oubliée, chaque individu voudra se guider par lui-même et être supérieur à ses semblables. On abolira les pouvoirs civils et ecclésiastiques, tout ordre et toute justice seront foulés aux pieds ; on ne verra qu’homicides, haine, jalousie, mensonge et discorde, sans amour pour la patrie ni pour la famille. Le Saint-Père souffrira beaucoup. Je serai avec lui jusqu’à la fin pour recevoir son sacrifice.
Les méchants attenteront plusieurs fois à sa vie sans pouvoir nuire à ses jours ; mais ni lui, ni son successeur… ne verront le triomphe de l’Église de Dieu.
Les gouvernants civils auront tous le même dessein qui sera d’abolir et de faire disparaître tout principe religieux, pour faire place au matérialisme, à l’athéisme, au spiritisme et à toutes sortes de vices.
Dans l’année 1865, on verra l’abomination dans les lieux saints ; dans les couvents, les fleurs de l’Église seront putréfiées et le démon se rendra comme le roi des cœurs. Que ceux qui sont à la tête des communautés religieuses se tiennent en garde pour les personnes qu’ils doivent recevoir, parce que le démon usera de toute sa malice pour introduire dans les ordres religieux des personnes adonnées au pêché, car les désordres et l’amour des plaisirs charnels seront répandus
par toute la terre.


EVENEMENTS PROCHAINS : La France, l’Italie, l’Espagne et l’Angleterre seront en guerre ; le sang coulera dans les rues ; le Français se battra avec le Français, l’Italien avec l’Italien ; ensuite, il y aura une guerre (civile) générale qui sera épouvantable. Pour un temps, Dieu ne se souviendra plus de la France, ni de l’Italie, parce que l’Évangile de Jésus-Christ n’est plus connu. Les méchants déploieront toute leur malice ; on se tuera, on se massacrera mutuellement jusque dans les maisons.
Au premier coup de son épée foudroyante, les montagnes et la nature entière trembleront d’épouvante, parce que les désordres et les crimes des hommes percent la voûte des cieux.
Paris sera brûlée et Marseille engloutie ; plusieurs grandes villes seront ébranlées et englouties par des tremblements de terre ; on croira que tout est perdu ; on ne verra qu’homicides, on n’entendra que bruits d’armes et que blasphèmes.
Les justes souffriront beaucoup ; leurs prières, leur pénitence et leur larmes monteront jusqu’au Ciel, et tout le peuple de Dieu demandera pardon et miséricorde, et demandera mon aide et mon intercession. Alors, Jésus-Christ, par un acte de sa justice et de sa grande miséricorde pour les justes, commandera à ses anges que tous ses ennemis soient mis à mort.
Tout à coup, les persécuteurs de l’Église de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au pêché périront, et la terre deviendra comme un désert.
Alors se fera la paix, la réconciliation de Dieu avec les hommes ; Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout.
Les nouveaux rois seront le bras droit de la Sainte Église qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ. L’Évangile sera prêché partout, et les hommes feront de grands progrès dans la foi, parce qu’il y aura unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu. Cette paix parmi les hommes ne sera pas longue ; vingt-cinq ans d’abondantes récoltes leur feront oublier que les péchés des hommes sont cause de toutes les peines qui arrivent sur la terre.


EVENEMENTS LOINTAINS :
Un avant-coureur de l’antéchrist, avec ses troupes de plusieurs nations combattra contre le vrai Christ, le seul Sauveur du monde ; il répandra beaucoup de sang et voudra anéantir le culte de Dieu pour se faire regarder comme un dieu.
La terre sera frappée de toutes sortes de plaies (outre la peste et la famine, qui seront générales) ; il y aura des guerres jusqu’à la dernière guerre qui sera alors faite par les dix rois de l’antéchrist, lesquels rois auront tous un même dessein et seront les seuls qui gouverneront le monde.
Avant que ceci arrive, il y aura une espèce de fausse paix dans le monde ; on ne pensera qu’à se divertir ; les méchants se livreront à toutes sortes de pêchés ; mais les enfants de la Sainte Église, les enfants de la foi, mes vrais imitateurs croîtrons dans l’amour de Dieu et dans les vertus qui me sont les plus chères.
Heureuses les âmes humbles, conduites par l’Esprit-Saint ! Je combattrai avec elles jusqu’à ce qu’elles arrivent à la plénitude de l’âge. La nature demande vengeance pour les hommes, et elle frémit d’épouvante dans l’attente de ce qui doit arriver à la terre souillée de crimes.
Tremblez, terre, et vous qui faites profession de servir Jésus-Christ et qui, au-dedans, vous adorez vous-mêmes ; tremblez, car Dieu va vous livrer à son ennemi, parce que les lieux saints sont dans la corruption ; beaucoup de couvents ne sont plus les maisons de Dieu, mais les pâturages d’Asmodée et des siens.
Ce sera pendant ce temps que naîtra l’antéchrist, d’une religieuse hébraïque, d’une fausse vierge qui aura communication avec le vieux serpent, le maître de l’impureté ; son père sera évêque. En naissant, il vomira des blasphèmes, il aura des dents ; en un mot, ce sera le diable incarné ; il poussera des cris effrayants, il fera des prodiges, il ne se nourrira que d’impuretés. Il aura des frères qui, quoiqu’ils ne soient pas comme lui des démons incarnés, seront des enfants de mal ; à douze ans, ils se feront remarquer par leurs vaillantes victoires qu’ils remporteront ; bientôt, ils seront chacun à la tête des armées, assistés par des légions de l’enfer.
Les saisons seront changées, la terre ne produira que de mauvais fruits, les astres perdront leurs mouvements réguliers, la lune ne reflétera qu’une faible lumière rougeâtre ; l’eau et le feu donneront au globe de la terre des mouvements convulsifs et d’horribles tremblements de terre qui feront engloutir des montagnes, des villes, etc…
Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’antéchrist.
Les démons de l’air avec l’antéchrist feront de grands prodiges sur la terre et dans les airs et les hommes se pervertiront de plus en plus. Dieu aura soin de ses fidèles serviteurs et des hommes de bonne volonté ; l’Évangile sera prêché partout ; tous les peuples et toutes les nations auront connaissance de la vérité !
J’adresse un pressant appel à la terre ; j’appelle les vrais disciples du Dieu vivant et régnant dans les cieux ; j’appelle les vrais imitateurs du Christ fait homme, le seul et vrai Sauveur des hommes ; j’appelle mes enfants, mes vrais dévots, ceux qui se sont donnés à moi pour que je les conduise à mon divin Fils, ceux que je porte pour ainsi dire dans mes bras, ceux qui ont vécu de mon esprit.

Enfin, j’appelle les Apôtres des derniers temps, les fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mépris du monde et d’eux-mêmes, dans la pauvreté et dans l’humilité, dans le mépris et le silence, dans l’oraison et dans la mortification, dans la chasteté et dans l’union avec Dieu, dans la souffrance et inconnus du monde.
Il est temps qu’ils sortent et viennent éclairer la terre. Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris ; je suis avec vous en vous pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheurs. Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l’honneur de Jésus-Christ.
Combattez, enfants de lumière, vous petit nombre qui y voyez ; car voici le temps des temps, la fin des fins.
L’Église sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. Mais voilà Enoch et Elie remplis de l’Esprit de Dieu ; ils prêcheront avec la force de Dieu et les hommes de bonne volonté croiront en Dieu, et beaucoup d’âmes seront consolées ; ils feront de grands progrès par la vertu du Saint-Esprit et condamneront les erreurs diaboliques de l’antéchrist.
Malheur aux habitants de la terre ! il y aura des guerres sanglantes et des famines, des pestes et des maladies contagieuses ; il y aura des pluies d’une grêle effroyable ; des tonnerres qui ébranleront des villes ; des tremblements de terre qui engloutiront des pays ; on entendra des voix dans les airs ; les hommes se battront la tête contre les murailles ; ils appelleront la mort et, d’un autre côté, la mort sera leur supplice ; le sang coulera de tous côtés.
Qui pourra vaincre, si Dieu ne diminue le temps de l’épreuve ?
Par le sang, les larmes et les prières des justes, Dieu se laissera fléchir ; Enoch et Elie seront mis à mort ; Rome païenne disparaîtra ; le feu du Ciel tombera et consumera trois villes ; tout l’univers sera frappé de terreur, et beaucoup se laisseront séduire parce qu’ils n’ont pas adoré le vrai Christ vivant parmi eux.
Il est temps ; le soleil s’obscurcit ; la foi seule vivra. Voici le temps ; l’abîme s’ouvre. Voici le roi des rois des ténèbres. Voici la bête avec ses sujets, se disant le sauveur du monde. Il s’élèvera avec orgueil dans les airs pour aller jusqu’au Ciel ; il sera étouffé par le souffle de Saint Michel Archange. Il tombera, et la terre qui, depuis trois jours, sera en de continuelles évolutions, ouvrira son sein plein de feu ; il sera plongé pour jamais avec tous les siens dans les gouffres éternels de
l’enfer. Alors, l’eau et le feu purifieront la terre et consumeront toutes les œuvres de l’orgueil de l’homme, et tout sera renouvelé : Dieu sera servi et glorifié. »

Secret de Maximin

Le secret de Maximin a été peu diffusé. Il a fallu plusieurs dizaines d’années avant de comprendre réellement de quoi il retournait. Il y aurait des archives au Vatican qui pourraient correspondre, mais celle qui y a émergé dans les années 1990 et qui suit reste assez légère. Elle interroge car cette version ne convainc pas tant elle ne correspond pas à la mission réelle qu’a eu Maximin et que nous citerons plus bas. Voici d’abord le secret tel qu’il ressort en 1990:

Version courte

Le 19 septembre 1846, nous avons vu une belle Dame. Nous n’avons jamais dit que cette dame fut la Sainte Vierge mais nous avons toujours dit que c’était une belle Dame. Je ne sais pas si c’est la sainte Vierge ou une autre personne. Moi, je crois aujourd’hui que c’est la sainte Vierge. Voilà ce que cette Dame m’a dit :

« Si mon peuple continue, ce que je vais vous dire arrivera plus tôt, s’il change un peu, ce sera un peu plus tard. La France a corrompu l’univers, un jour elle sera punie. La foi s’éteindra dans la France ; trois parties de la France ne pratiqueront plus de religion, ou presque plus, l’autre partie la pratiquera sans bien la pratiquer. Puis, après [cela], les nations se convertiront, la foi se rallumera partout. Une grande contrée dans le nord de l’Europe, aujourd’hui protes­tante, se convertira : par l’appui de cette contrée toutes les autres contrées du monde se convertiront.

Avant que tout cela arrive, de grands troubles arriveront, dans l’Église, et partout. Puis, après [cela], notre Saint-Père le pape sera persécuté. Son successeur sera un pontife que personne [n’]attend. Puis, après [cela], une grande paix arrivera, mais elle ne durera pas longtemps. Un monstre viendra la troubler. Tout ce que je vous dis là arrivera dans l’autre siècle, [au] plus tard aux deux mille ans. »

Voyons à présent que les évènements suivants dans la vie de Maximin engagent une interrogation sur la teneur plus profonde des messages. Prenons ce témoignage donné par P. de Valamont (Pseudonyme de M. de Monbel) au sujet du voyant dans les années 1860:

Témoignage sur la mission de Maximin

« Maximin, un certain nombre d’années avant sa mort, se rendit à Frohsdorf, pour remplir un message auprès du Comte de Chambord. Il y eut quelque hésitation à recevoir le jeune voyant, mais sur ses instances et sur le vu d’une lettre de recommandation d’un personnage connu au château, à l’audience fut accordée. Le Comte de Chambord avait voulu que M. X…, un des serviteurs du prince, alors de service, ne le quittât pas. Le berger est introduit. Il salue, mais apercevant M. X…, il déclare ne pouvoir parler qu’au prince seul. Le familier du château s’éloignait, quand un geste impérieux d’Henry de France le retient. En même temps le royal exilé entraîne Maximin dans l’embrasure d’une fenêtre, lui disant de parler bas.

M. X…, se promène de long en large, pendant l’entretien, qui dure 20 minutes. Dans cet intervalle, le Comte de Chambord paraissait livré aux plus vives émotions; ses traits exprimaient tour à tour l’étonnement, la stupéfaction, l’inquiétude, l’effroi. L’ami de service suivait des yeux ces impressions successives, et se disait à lui-même: je saurai tout, car ici, il n’y a rien de caché pour moi. Le prince avait écouté et fait seulement plusieurs questions. A la fin, il présenta un rouleau d’or à Maximin, qui le refusa poliment, disant tout haut: « Je suis venu remplir un message. J’ai accompli mon devoir, l’argent serait de trop. » Le prince voulut cependant que le berger accetât ses frais de voyage, ce à quoi ce dernier ne résista pas. Il prit un seul repas au château.

Après l’entrevue, le Comte de Chambord, descendit au parc, où M. X… le suivit: mais le prince, surexcité, se promenait absorbé, les mains derrière le dos, et ne faisant attention à personne. Il laissait échapper des exclamations comme celles-ci: « Oh! Que c’est extraordinaire!… Mais non, c’est impossible… Cela ne peut pas être… Cela ne se réalisera point… Quelle révélation!… »

Je déclare sur la foi du serment , que le confident d’Henri de France m’a dit un jour ce que je répète. Il ajouta à la fin: « Si certaines personnes, qui ont partagé les idées de Martin, en 1817, savaient ceci, ils diraient que Maximin avait reçu pour Henri V, la mission dont le laboureur de Gallardon fut chargé pour Louis XVIII. »

Peu de temps après cet évènement, Henri V, de son exil, fit ériger un riche autel de marbre dans la basilique Notre-Dame de la Salette.

Les Annales du Surnaturel (1) du 15 mai 1886, ont donné la révélation qui précède, jusqu’ici inconnue du public religieux. Mes relations intimes avec cette courageuse et catholique publication, toujours fidèlement renseignée, me portent à fournir mon témoignage à l’authenticité de ce document, désormais historique. Je rétablirai seulement une ligne, omise dans l’article; le dépositaire de la haute confidence, termina l’entretien par ces mots: « M’est avis qu’ils auraient raison. »

J’ai considéré comme un devoir pour moi de favoriser la propagande de cette partie ignorée et si mémorable du miracle de la Salette. Comme tout sert dans le ménage de la Providence, et que Celle-ci ne laisse pas une bonne semence sans la faire germer, je me persuade que le soin que je prends, ne sera pas stérile pour la cause de la vérité et pour les espérances chrétiennes et royalistes dans l’avenir. »

Sens de la visite à Frohsdorf

Il s’ensuit que le secret de Maximin Giraud a consisté en un premier voyage en Autriche en avril 1865 pour aller voir celui qui était considéré comme le prétendant légitime au royaume de France. C’est la marquise de Pignerolles qui était à l’origine de la lettre de recommandation, et nous savons aussi que c’est le Comte de Vanssay qui était serviteur dévoué du Comte de Chambord.

Celui-ci a fait un compte rendu rapportant ce qui suit, transmis par le marquis de la Franquerie dans son livre excellent La Mission Divine de la France:

« Je vis que le Comte de Chambord était ému et parla longuement et avec beaucoup de bonté au jeune voyant. Quand Maximin quitta la pièce, tout ému, le Prince se tourna vers moi : Maintenant j’ai la certitude que mon cousin Louis XVII existe. Je ne monterai donc pas sur le trône de France. Mais Dieu veut que nous gardions le secret. C’est lui seul qui se réserve de rétablir la royauté. »

Et le comte de Vanssay ajoute pour ses neveux et petits-neveux :

« Surtout qu’ils gardent l’espérance qu’un jour Dieu ramènera sur le Trône de France le descendant du lys à la tête coupée et que notre chère Patrie redevenue la Fille Aînée de l’Eglise retrouvera sa grandeur et sa gloire. »

En 1873, Maximin rencontre pour la deuxième fois le Comte de Chambord à Frohsdorf : « Je suis venu vous dire qu’il ne fallait pas entreprendre de devenir roi de France, que cela ne se peut pas et vous savez pourquoi. » Cette entrevue est attestée par le Général de Cornulier-Lucinière, MM. Gabaudan et Canet et les R.P. Brisseau et Perrin.

Il est certain que Maximin a joué un rôle ou transmis un message du Ciel pour indiquer au Comte de Chambord qu’Il n’était pas le roi de droit divin, donc successeur de Louis XVII et qu’il n’avait donc pas le droit du Ciel de régner sur la France.

Références:

Le Site de la Conférence des évêques de France pour le sanctuaire de la Salette; https://lasalette.cef.fr/le-message

Pour servir à l’Histoire réelle de LA SALETTE, Documents II », p. 9, Nouvelles Éditions Latines, Paris – 1965

La Mission Divine de la France, 1924, Le marquis de la Franquerie

P. de Valamont, Le secret authentique de Maximin, berger de la Salette, publié pour la première fois, Nîmes, Imprimerie Lafare Frères, pages 4 à 7, BNF

Forum l’Arche de Marie, Forum consacré au discernement sur les diverses prophéties catholiques et aux apparitions mariales

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